Louis Bélet SA

Franchir la porte de Louis Bélet SA, c’est entrer dans un autre monde. A l’extérieur, le paysage vallonné de l’Ajoie avec des chevaux qui paissent paisiblement dans les champs. À l’intérieur, des bras robotisés de haute technologie affûtent des outils de coupe complexes à partir de tiges en carbure.

Dans le bâtiment moderne de l’usine, au cœur du village de Vendlincourt, 135 employés produisent quelques 800’000 outils par an pour l’industrie de précision : par exemple des forets, des fraises ou des fraises-mères. La production exige un grand savoir-faire – allant du pilotage de machines CNC à la fabrication de petites séries complexes sur des affûteuses conventionnelles.

La perfection des outils passe par la quête de l’excellence, plutôt que par la recherche des profits à court-terme. Dès 1948, le fondateur Louis Bélet, a fait de ce credo l’ADN de la société. Louis Bélet SA est avant-gardiste dans son engagement en faveur du développement durable, en commençant par l’estime des employés jusqu’à la protection de l’environnement. Louis Bélet a depuis 2015 une installation photovoltaïque qui produit 170 MWh/an, l’intégralité de la production solaire est consommée sur place. D’autre part, l’entreprise possède un réseau d’huile en circuit-fermé qui permet d’utiliser le même lubrifiant pendant 15 ans !

« Si nous pouvons faire un pas en avant en termes d’efficacité énergétique, alors nous le ferons », explique Denis Wermeille, le responsable technique. Dans ses efforts pour promouvoir la durabilité, l’entreprise avait déjà une longueur d’avance sur l’article gros consommateurs lorsque le canton du Jura l’a mis en vigueur en 2019.

Néanmoins, la direction de Louis Bélet SA a vu une opportunité dans la nouvelle obligation d’optimisation d’énergétique et a contacté directement le spécialiste en énergie de act, Alain Chappatte, d’Energie du Jura (EDJ). Et bien que l’entreprise soit déjà très efficiente, Monsieur Chappatte a identifié plusieurs leviers qui, combinés, ont un effet significatif sur la consommation d’énergie.

« Les machines émettent tellement de chaleur que l’intérieur du bâtiment doit être refroidi 9 mois sur 12 », note Alain Chappatte. L’expert en énergie a donc suggéré qu’une grande partie des fenêtres soit recouverte d’un film anti-UV afin que le soleil ne chauffe pas encore plus le bâtiment.

La convention d’objectif ouvre de belles perspectives, le changement des compresseurs d’air n’était pas une mesure rentable, mais la subvention du programme prokilowatt a permis de déclencher un investissement.

Grâce au remplacement de ces deux compresseurs, l’entreprise économise 1000 kilowattheures d’électricité par semaine, soit 700 MWh sur 15 ans. Enfin, les responsables ont pu compter sur la longue expérience d’Alain Chappatte en matière de demande de subventions et de mise en pratique. Des pompes économes en énergie ont ainsi pu être installées sur le circuit de refroidissement de l’huile de coupe.